Matin

C’est le matin, la déchirure
La soie du ciel crisse et murmure
Et toi si belle dans ce lit
Tes cheveux comme une prairie

Tu dors mon amour, tu sommeilles
J’invente une chanson pour toi
Où le bleu et le gris se mêlent
Sans même bouger les doigts

Tu ne sauras jamais, jamais
Cet aveu que je te dédie

J’y mets l’amertume et l’espoir
Et tous ces jours sans plus y croire

A mon piano je suis assis
Sans même toucher à l’ivoire
Aux touches blanches, aux touches noires
Je caresse une mélodie

J’y mets l’amertume et l’espoir
Et tous ces jours sans plus y croire

Tu ne sauras jamais, jamais
Cet aveu que je te dédie

C’est le matin, la déchirure
La soie du ciel crisse et murmure
Et toi si belle dans ce lit
Tes cheveux comme une prairie

Tu ne sauras jamais, jamais
Cet aveu que je te dédie

J’y mets l’amertume et l’espoir
Et tous ces jours sans plus y croire

A ton réveil dans la faïence
De ce nouveau jour qui commence
Pourras-tu voir dans le silence
L’envol d’une musique blanche
Et ce poème sur ta hanche

Sauras-tu voir ? (bis)